Une Bible genevoise à 2 Fr. 50 séduit la France
ÉVANGÉLISATION | 00h03
La Société biblique de Genève vend des Bibles dans les supermarchés français.
© Olivier Vogelsang | Medhat Eskandar, gérant de la Maison de la Bible.
«Le trésor de l'humanité... au prix d'un café.» La Société biblique de Genève utilise ce slogan publicitaire pour vendre sa nouvelle Bible, qui ressemble à un Guide du Routard, pour le prix de 2 fr. 50 en Suisse et de 1 euro 50 dans l'Hexagone. Comme le rapporte la presse française, le mouvement évangélique a négocié en France des accords avec les supermarchés Auchan, Leclerc et Cora qui offrent l'ouvrage sur leurs gondoles.
Peu diffusée en Suisse
Lors du lancement en septembre, 100 000 exemplaires étaient prévus. «Après un mois et demi, nous nous sommes retrouvés en rupture de stock», indique Jean-Pierre -Bezin, directeur de la Société biblique de Genève, basée en fait à Romanel-sur-Lausanne. Finalement, 550 000 Bibles ont été imprimées, la moitié pour des lecteurs en Afrique et le reste pour la France, la Belgique, le Canada et la Suisse. Si les grands magasins français se sont montrés intéressés, Coop et Migros ont décliné l'offre. «Peut-être par souci de neutralité envers les différentes croyances?» analyse Jean-Pierre Bezin.
En Suisse romande, seules des librairies spécialisées, comme la Maison de la Bible à la rue de Rive, proposent le texte sacré.
Comment parvient-on à un prix si bas? «Grâce à une impression sur papier recyclé et à la collaboration avec notre imprimeur, le prix de production s'élève à 79 centimes d'euro (1 fr. 30) l'unité», poursuit Jean-Pierre Bezin.
En fait, il n'y a pas de droits d'auteur à payer car cette Bible est une adaptation de la traduction du théologien genevois Louis Segond datant du XIXe siècle. «Il s'agit d'un toilettage d'un vieux texte tout à fait bien fait que je recommande», commente Daniel Marguerat, professeur de théologie à l'Université de Lausanne.
Après avoir déclenché la controverse il y a deux ans avec un Nouveau Testament pour ados chargé de commentaires moralisateurs, la Société biblique de Genève s'est abstenue cette fois de toute observation.
Source: La Tribune de Genève
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